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Libération d’abord – La politique ensuite: Une interview exclusive avec le Président Dr. Samuel Ikome Sako Par l’équipe de presse de The Independentist news.

Le President Dr.Sako Ikome

Par l’équipe de presse de the Independentist News, bureau de Londres.

Monsieur le Président, merci d’avoir accepté de parler à The Independentist, un média engagé pour la vérité et l’autodétermination. Cet échange vise, en toute transparence et honnêteté, à faire le point sur votre mandat en tant que Président de la République Fédérale d’Ambazonie – un gouvernement en exil né du refus d’indépendance opposé à tout un peuple.

Partout dans le monde, les Ambazoniens et la communauté internationale observent avec attention, recherchant à la fois responsabilité et orientation. Ce qui avait commencé comme une revendication légitime de justice s’est transformé en une lutte pour la survie – marquée par des trahisons diplomatiques, une répression brutale, des déplacements massifs, et une résilience remarquable.

Commençons.

Q1. Qui est le Dr Samuel Ikome Sako, et comment avez-vous été amené à diriger ce combat de libération ?

*Président Sako :* Je remercie The Independentist pour cette tribune, ainsi que pour vos recherches et analyses approfondies. Je suis un stratège en développement, un praticien en résolution de conflits, et un fils de l’Ambazonie. Comme la majorité de notre peuple, je ne suis pas né politicien ; c’est le devoir qui m’a poussé à l’action. Lorsque notre soulèvement pacifique a été presque écrasé, nos dirigeants enlevés et déportés, le peuple a exigé la continuité. J’ai été élu par un collège électoral composé de leaders de la société civile et de nationalistes du Southern Cameroons, afin d’offrir une direction, une structure et une voix internationale à une nation dépossédée.

Q2. Voilà plus de huit ans, Monsieur le Président. Êtes-vous fatigué ? Et comment votre famille vit-elle cela ?

*Président Sako :* Ce parcours a éprouvé chaque fibre de notre être. En tant qu’époux et père, le soutien de ma famille est mon ancre. Suis-je fatigué ? Non. Je suis déterminé. Lorsque votre peuple vit sous occupation, la fatigue cède la place au devoir. Je puise ma force dans la résilience du peuple ambazonien.

Q3. Ce conflit trouve ses racines dans l’histoire juridique et les traités internationaux. Comment un différend en apparence résoluble a-t-il dégénéré en guerre ?

*Président Sako :* Parce que le droit international sans application n’est qu’une fiction. La tutelle, le plébiscite, l’union – tout a été manipulé. L’ONU n’a pas fait appliquer ses propres résolutions, et le Cameroun a militarisé ce qui aurait dû être un règlement négocié. Nous avons protesté pacifiquement. En retour, nous avons reçu des balles, des villages incendiés, des fosses communes. Ce n’est pas un échec du droit, mais un échec de conscience.

Q4. Votre administration a structuré et décentralisé l’autodéfense. Cette stratégie a-t-elle fonctionné ?

*Président Sako :* Oui. Nous avons transformé une résistance fragmentée en un mécanisme de dissuasion ancré dans les communautés. Les commandements locaux et les conseils d’autodéfense ont perturbé les opérations ennemies, imposé des confinements stratégiques et offert une sécurité de proximité en l’absence d’une armée nationale. Ce n’est pas parfait, mais dans des conditions extrêmes, cela fonctionne. Notre rôle est de fournir un point focal d’autorité – des directives qui empêchent les opportunistes de détourner la lutte et qui rendent possible un règlement négocié.

Q5. De nombreux combattants expriment leur frustration face au manque de soutien. Quelle est votre réponse ?

*Président Sako :* Leur frustration est légitime. Nos volontaires sont la première et la plus grande ressource de cette cause ; leur contribution dépasse de loin toute aide symbolique de la diaspora. Aucun pays – même développé – ne peut faire la guerre sans aide extérieure, et pourtant nous tenons. Nous sommes pauvres en ressources mais riches en détermination. Chaque centime reçu va directement à ceux qui en ont le plus besoin. La coordination entre les leaders communautaires et le Bureau de Défense a amélioré la logistique et la transparence, malgré le blocus militaire, diplomatique et financier imposé par le régime.

Q6. Des accusations de détournement persistent. Quelles réformes garantissent aujourd’hui la transparence ?

*Président Sako :* Depuis 2019, aucun cas avéré de détournement n’a été prouvé. Il arrive que des fonds soient mal gérés lorsqu’ils quittent le contrôle central pour rejoindre une chaîne logistique fragile en zone de guerre – c’est une réalité de cette économie de guerre informelle, pas un vol. Pour prévenir les abus, nous avons mis en place un Trésor fédéral décentralisé : 62 communes, 13 comtés, et une trésorerie centrale, chacune dirigée par des responsables financiers élus. Des audits réguliers à plusieurs niveaux sont obligatoires. La guerre ne justifie pas la corruption ; la redevabilité est essentielle.

Q7. Qu’en est-il des fonds de “Mon Voyage à Buea” ?

*Président Sako :* La Présidence n’a pas géré ces fonds. Des erreurs ont été commises par les exécutants – certains ont quitté depuis – et elles ont été documentées. Nous avons restructuré la surveillance financière de sorte que tout responsable présidentiel soit désormais révocable, responsable et soumis à l’enquête. Un audit complet de “Mon Voyage à Buea” sera publié à Buea ; chaque responsable, vivant ou mort, devra répondre. Continuer à débattre maintenant détourne l’attention des réformes déjà mises en œuvre pour éviter que cela ne se reproduise.

Q8. Vous avez limogé des proches collaborateurs. Était-ce politique ? Et le regrettez-vous ?

*Président Sako :* Je n’ai jamais renvoyé quelqu’un unilatéralement. Selon notre constitution, seuls l’Assemblée nationale peut destituer le Président, le Président de l’Assemblée, ou le Président du Comité d’éthique. Les autres responsables relèvent de l’autorité de nomination. Lorsque des individus se retirent par leurs propres actions ou absences, je ne fais qu’entériner la réalité. Certains quittent la scène active, mais restent dans l’esprit du gouvernement ; la lutte a commencé bien avant les fonctions officielles.

Q9. Pourquoi la Grande-Bretagne et le Commonwealth restent-ils silencieux ?

*Président Sako :* Nous dénonçons ce silence, surtout au vu de leur posture historique en matière de droits humains. Mais nous devons continuer à dialoguer pour éveiller leur conscience. Les relations internationales se basent sur les intérêts, non sur la justice. L’Ambazonie est ignorée non parce que notre cause est faible, mais parce qu’elle dérange les accords coloniaux. La Grande-Bretagne nous a abandonnés d’une simple poignée de main ; le Commonwealth a échoué son test moral. Nous parlons donc le langage des intérêts – commerce, sécurité – tout en gardant en tête que la libération ne se sous-traite pas.

Q10. L’Ambazonie a-t-elle reçu un soutien officiel d’États ?

*Président Sako :* Notre cause a été reconnue sur le plan institutionnel : débats et résolutions au Parlement britannique, au Congrès américain, au Canada, en Suisse et au Parlement européen. Le soutien matériel ou stratégique ne s’est pas encore concrétisé ; l’histoire montre que ce soutien arrive souvent de manière progressive dans les luttes de libération.

Q11. Vous vous êtes retiré du processus canadien. Ottawa s’est-il excusé ?

*Président Sako :* Oui. L’équipe du HD a exprimé des regrets en privé. Ce processus manquait de neutralité et cherchait à nous gérer, pas à nous servir de médiateur. Nous avons refusé d’être piétinés. Tout dialogue futur devra traiter la République fédérale d’Ambazonie et la République du Cameroun comme deux entités égales, comme à Foumban.

Q12. La CPI enquête-t-elle sur les crimes de guerre en Ambazonie ?

*Président Sako :* Oui. Plusieurs requêtes ont été soumises. Notre Bureau juridique et des droits humains a transmis un dossier complet – comprenant des affidavits, des preuves médico-légales, et des éléments à chaîne de garde – impliquant le Nigéria et la France là où la compétence le permettait. D’après les réponses de la CPI, la Cour agit sur la base de ces plaintes.

Q13. Avez-vous sollicité le Pape Léon XIV ?

*Président Sako :* Nous l’avons fait par des canaux diplomatiques et œcuméniques. Le pontificat précédent est resté neutre ; nous espérons que le Pape Léon XIV prendra la parole. Le silence face au génocide est une forme de complicité.

Q14. Que répondez-vous au silence – voire à la complicité – de prélats catholiques basés en Ambazonie comme l’Archevêque Nkea et l’Évêque Bibi ?

*Président Sako :* Leur silence face aux massacres et aux déplacements trahit leur vocation spirituelle. Nous soupçonnons une ambition politique – un désir d’obtenir la faveur de Yaoundé. L’histoire les jugera. Nous espérons qu’ils se repentiront avant de le regretter. À l’opposé, l’Évêque Ndogmo au Cameroun et Desmond Tutu en Afrique du Sud ont fait preuve de courage moral. Nos prélats ont déçu une population qui comptait sur eux pour la vérité.

Q15. La révolution semble fragmentée. Le gouvernement a-t-il contribué à ces divisions ?

*Président Sako :* Le désaccord est inhérent à toute politique révolutionnaire. Pourtant, depuis 2017, une seule structure gouvernementale perdure ; les autres ne sont que des fragments – des individus isolés. C’est normal dans toute lutte de libération.

Q16. Certains disent que la diaspora est déconnectée du terrain. Quelle est votre opinion ?

*Président Sako :* Nos rôles ont toujours été complémentaires. La lutte a commencé sur le terrain ; la diaspora s’organise pour soutenir, orienter et sensibiliser. Tant que nous remplissons ces fonctions, il n’y a pas de déconnexion.

Q17. Vous considérez-vous toujours comme le Président légitime ?

*Président Sako :* La légitimité, dans une lutte de libération, repose sur le soutien populaire. Allez d’Ekona à Kikaikilaki et demandez qui est le leader. Puis revenez me dire ce qu’on vous a répondu.

Q18. Ceux sur le terrain demandent : La liberté est-elle certaine ? Où va la révolution ?

*Président Sako :* La liberté ne se donne pas ; elle se conquiert. Oui, la victoire est certaine. Chaque guerre de libération atteint un point où la victoire devient inévitable. Nous avons franchi ce seuil.

Q19. Les réfugiés ambazoniens sont dispersés à travers le monde, souvent dans des conditions déplorables. Quel est votre message ?

*Président Sako :* À chaque Ambazonien en exil – dans les forêts nigérianes, les camps camerounais, ou les marges urbaines des Amériques et de l’Europe – votre douleur est connue, votre sacrifice est sacré, votre dignité demeure intacte. Vous n’êtes pas oubliés ; vous êtes des témoins vivants de la persécution, donnant à notre cause sa clarté morale. Votre rapatriement est un objectif stratégique. Un jour, vous reviendrez – non pas en mendiants, mais en citoyens – pour reconstruire l’Ambazonie et guérir à ses côtés. D’ici là : tenez bon ; l’aide arrive.

Q20. Vous présenterez-vous à la présidence dans une future république ambazonienne ?

*Président Sako :* Je ne vis pas dans l’hypothèse. Mon mandat actuel est la libération. Sans succès, il n’y aura pas d’élections. Une fois libres, ce sera au peuple de choisir ses dirigeants.

Q21. Quel rôle les femmes et les jeunes jouent-ils dans votre vision de la libération ?

*Président Sako :* Les jeunes sont notre force – la base. Les femmes financent cette révolution, enterrent les morts, soutiennent les familles et résistent à l’ennemi sans peur – des vendeuses de rue aux agricultrices locales. Notre future constitution consacrera la parité hommes-femmes, l’inclusion des jeunes, et des réformes garantissant que l’avenir appartiendra à ceux qui l’ont construit.

Q22. Comment éviter que l’Ambazonie ne devienne un autre État africain défaillant ?

*Président Sako :* L’échec post-libération vient des élites corrompues qui détournent la chose publique. Nous bâtirons des institutions, pas des personnalités – nous ferons respecter la redevabilité, nous récompenserons les patriotes, et nous éradiquerons la corruption.

Q23. Votre dernier message aux Ambazoniens du monde entier .

*Président Sako :* Il s’agit d’une lutte en deux phases : la libération maintenant, la politique ensuite. On ne peut pas ériger un nouvel État tout en jouant à la politique dans l’ordre ancien. Concentrons-nous. Combattions. Gagnons – et ensuite, nous pourrons gouverner.

Monsieur le Président, merci. Ce n’était pas une cérémonie, mais un audit. Ambazoniens, pesez ces paroles à la lumière de vos espoirs, de vos douleurs et de vos sacrifices.

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