Opinion

Ambazoniens, nous ne sommes pas seuls : pourquoi la France doit être observée avec les deux yeux bien ouverts

Ambazoniens, ne vous laissez pas duper.

Opinion: Par la Rédaction Independentist

10 juillet 2025: Dans le théâtre de la géopolitique mondiale, rares sont les nations qui ont su jouer à la fois le rôle de l’incendiaire et celui du pompier avec autant de cynisme calculé que la France. De l’Afrique de l’Ouest à l’Asie du Sud-Est, de la révolution américaine aux opérations de « lutte contre le terrorisme » d’aujourd’hui, la France a constamment choisi son camp — non pas par principe, mais par intérêt, par orgueil et par impérialisme.

Ambazoniens, cela nous concerne. Car si les armes résonnent dans nos villes et villages, la véritable guerre — celle des influences, des alliances et des trahisons — se mène souvent dans des salons feutrés, à coups de sourires hypocrites et d’accords secrets. Et sur ce terrain, la France a toujours su nous manipuler comme des pions.

Revenons un instant sur les faits. Le célèbre tunnel sous la Manche, qui relie la France à la Grande-Bretagne, fut conçu par les ingénieurs britanniques avec un système de submersion d’urgence — une mesure prévue pour inonder le tunnel en cas d’invasion française. Ce n’est pas de la paranoïa. C’est de la mémoire historique. Pendant des siècles, la France et la Grande-Bretagne se sont livrées une guerre d’influence acharnée, et même les symboles modernes de coopération portent les cicatrices de cette rivalité.

Pendant la guerre d’indépendance des États-Unis, la France est intervenue non pas par amour de la liberté, mais par haine du Royaume-Uni. Même dans cet élan apparemment noble, ce n’était pas la solidarité qui motivait Paris, mais l’intérêt stratégique.

Au Vietnam, c’est la France qui a mis le feu aux poudres, avant d’être repoussée comme des mouches par la résistance populaire, fuyant la guerre sans honneur et laissant les Américains s’embourber dans un conflit sanglant.

Lors des deux guerres mondiales, c’est l’Amérique, la Grande-Bretagne et le Commonwealth qui ont sauvé la France, au prix de millions de vies. Aujourd’hui, la France répond à ce sacrifice par l’ingratitude, sabotant les efforts américains et britanniques à l’ONU, dans l’OTAN et en Afrique.

Regardons notre propre continent. La chute de Camair, jadis fierté aérienne du Cameroun, ne fut pas qu’un échec économique — elle fut orchestrée. Pourquoi ? Parce que la compagnie volait sur des avions Boeing américains, et non sur des Airbus français. Quand la France ne contrôle pas, elle sabote.

En Libye, lors de l’intervention de l’OTAN, la France jouait les timides. Mais après la chute de Kadhafi, elle s’est ruée sur les ruines du pays — armant des milices, finançant des factions, alimentant les conflits islamistes qui ont aujourd’hui chassé la France du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Elle est venue en sauveuse, elle est repartie en oppresseur, et s’est retrouvée rejetée comme un parasite.

Plus récemment encore, en 2024, lors d’un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU visant à ouvrir une enquête indépendante sur les crimes de guerre au Cameroun, la France a refusé de soutenir l’initiative, protégeant ainsi une fois de plus le régime Biya.[¹]

Et maintenant — Bamenda. Un ambassadeur français arrive avec un sourire, un discours préparé, et l’éternelle arrogance coloniale. Mais posons la question : quelle est sa vraie mission ? Vient-il pour promouvoir la paix ou pour neutraliser la résistance ? Vient-il observer ou manipuler ? Soutenir ou infiltrer ?

Ambazoniens, ne vous laissez pas duper.

C’est cette même France qui est restée silencieuse quand la Produce Marketing Board s’est effondrée. Quand nos aéroports — Tiko, Besongabang, Bali, Nkwen — ont été abandonnés. Quand nos ports ont été fermés, quand la CDC, PAMOL, Santa Coffee, Powercam et le barrage de Yoke ont été sabotés. La France n’a jamais levé le petit doigt pour notre développement. Seulement pour ses intérêts.

Comme l’a récemment déclaré le Président Dr Samuel Ikome Sako :

« Notre combat n’est pas seulement contre la tyrannie de Yaoundé, mais aussi contre les mains invisibles de Paris qui tirent les ficelles de notre destruction. »

Et ces mains continuent d’agir — en plaçant des pions, en courtisant des marionnettes, en divisant la résistance par des promesses et des pièges bien emballés.

Nous ne sommes pas naïfs. Aucun empire n’agit par charité. Mais là où certains exploitent, la France détruit.

Le monde commence à voir clair. Aux États-Unis, de plus en plus de francophones africains remplacent les enseignants français dans les écoles, car ces derniers ont transformé les classes en tribunes anti-américaines. Les Américains l’ont compris. Nous aussi, nous devons ouvrir les yeux.

Ambazonie ne doit pas accueillir ses ennemis avec des sourires et des accolades. Nous devons apprendre de l’histoire. Nous devons résister avec intelligence. Et surtout, ne jamais laisser un diplomate souriant nous faire baisser la garde.

Nous ne sommes pas seuls.
Nous ne sommes pas confus.
Et nous ne sommes pas endormis.

Que l’histoire soit nos yeux.
Que la vigilance soit notre bouclier.
Et que la mémoire guide nos pas vers la liberté.

The Independentist
Car la liberté n’a pas de maître.

¹ Source : Procès-verbal du Conseil de sécurité de l’ONU, Projet de résolution sur le Cameroun, avril 2024 – la France s’est abstenue puis a bloqué une déclaration conjointe sur l’accès humanitaire et les crimes de guerre.

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