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The Independentist NewsBlogCommentaryPas de routes, pas d’écoles, seulement des soldats : l’héritage de la Françafrique en Ambazonie, Comment l’empire de l’ombre français a exploité l’Ambazonie sans lui offrir ni stabilité, ni prospérité, ni souveraineté.
Pas de routes, pas d’écoles, seulement des soldats : l’héritage de la Françafrique en Ambazonie, Comment l’empire de l’ombre français a exploité l’Ambazonie sans lui offrir ni stabilité, ni prospérité, ni souveraineté.
Ia narration que Paris vend au monde — et que certains dirigeants africains répètent. Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, affirme qu’une réforme progressive du CFA est préférable à une rupture brutale. Pour les élites de Dakar et d’Abidjan, le franc CFA et l’appui français représentent un bouclier contre les chocs.
Par la Rédaction de The Independentist
La France aime se présenter comme un partenaire réticent, alourdi par l’histoire mais désireux d’aller de l’avant. Emmanuel Macron, premier président français né après la fin de la colonisation, a qualifié le colonialisme de « crime contre l’humanité ». À Ouagadougou, il a assuré qu’il appartenait à une génération qui ne dicterait pas l’avenir de l’Afrique. Les défenseurs du franc CFA ajoutent qu’il a offert une certaine stabilité : faible inflation, monnaie prévisible, et, en cas de crise, une garantie française.
C’est la narration que Paris vend au monde — et que certains dirigeants africains répètent. Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, affirme qu’une réforme progressive du CFA est préférable à une rupture brutale. Pour les élites de Dakar et d’Abidjan, le franc CFA et l’appui français représentent un bouclier contre les chocs.
Mais l’Ambazonie raconte une tout autre histoire. Ici, les promesses de la Françafrique résonnent comme une moquerie. Pas de routes, pas d’écoles, pas d’industries pour la population. Seulement des soldats. L’Ambazonie a hérité des coûts de la Françafrique — exploitation, négligence et répression — sans jamais goûter à ses prétendus « bénéfices ».
L’architecture de la Françafrique
Contrairement à l’Indochine ou à l’Algérie, où la guerre força la France à se retirer, l’indépendance en Afrique de l’Ouest et centrale fut purement cosmétique. De Gaulle sut préserver l’influence française non pas par des gouverneurs, mais par des mécanismes invisibles :
Chaînes économiques : le franc CFA obligeait les États à déposer une grande partie de leurs réserves au Trésor français, siphonnant les capitaux vers l’Europe et limitant le crédit local.
Marionnettes politiques : la France soutenait des dirigeants loyaux comme Ahmadou Ahidjo et Paul Biya, plus attachés à Paris qu’à leurs peuples.
Muscle militaire : troupes françaises et conseillers secrets intervenaient pour maintenir les régimes utiles aux intérêts de Paris.
Dans certains pays de la zone CFA, ce système apporta au moins des retombées maigres : inflation contenue, ordre macroéconomique fragile, projets « vitrines » dans les capitales. En Ambazonie, il n’y eut rien.
Ambazonie : exploitée sans retour
Le Cameroun méridional — l’Ambazonie — fut annexé par la République du Cameroun en 1961 avec la bénédiction de la France. Mais contrairement à d’autres anciennes colonies, il ne fut jamais cultivé comme « vitrine ». Il fut traité comme une périphérie à piller.
Pétrole sans développement : la raffinerie SONARA de Victoria transformait le brut ambazonien. Les revenus partaient vers Yaoundé et Paris, laissant derrière eux pollution, chômage et sous-développement.
Plantations sans progrès : les immenses domaines du CDC (banane, palmier, hévéa) enrichissaient l’État mais maintenaient les ouvriers dans la pauvreté, sans infrastructures modernes.
Forêts sans transformation : les massifs du Manyu et du Ndian furent abattus pour l’exportation, sans réinvestissement dans l’industrie ni dans les routes.
Gendarmes sans gouvernance : au lieu d’écoles et d’hôpitaux, les Ambazoniens reçurent des barrages, du harcèlement et, plus tard, des massacres.
En résumé, l’Ambazonie eut toute l’exploitation, mais aucun dividende.
Le franc CFA : une monnaie qui n’a jamais servi aux Ambazoniens
Les défenseurs du CFA soulignent sa prévisibilité. L’inflation y était plus faible que dans les États voisins ; certaines industries agricoles s’étaient même développées après la dévaluation de 1994. Pour les élites d’Afrique de l’Ouest, ces gains n’étaient pas négligeables.
Mais en Ambazonie, rien de tout cela. Le crédit y fut rare, les prix élevés, les opportunités inexistantes. Le système de parité canalisait les capitaux vers Yaoundé puis Paris. Les Ambazoniens n’étaient jamais autour de la table : leur économie se décidait à Paris et à Yaoundé, jamais à Buea ou Kumba.
Pour l’Ambazonie, le franc CFA n’est pas synonyme de stabilité. Il est synonyme d’exploitation doublée d’irrélevance.
La position du Dr. Sako : une libération au-delà de Yaoundé
Le Président Dr. Samuel Ikome Sako affirme que la lutte de l’Ambazonie ne consiste pas seulement à échapper à la dictature de Paul Biya. Elle vise à démanteler tout l’édifice de la Françafrique qui soutient Yaoundé.
Il insiste que la véritable indépendance implique de briser à la fois l’annexion et la dépendance néocoloniale. Cela suppose de rejeter le système CFA, de s’assurer que les ressources ambazoniennes soient contrôlées par les Ambazoniens, et d’empêcher toute puissance étrangère de dicter la politique économique ou sécuritaire.
Dans la vision du Dr. Sako, l’Ambazonie ne doit pas échanger un maître contre un autre. L’indépendance doit signifier la souveraineté dans son sens le plus plein : une monnaie, une économie et une gouvernance conçues par et pour les Ambazoniens.
Un verdict équilibré
Reconnaissons-le : la Françafrique n’a pas été totalement stérile ailleurs. Elle a apporté à certains États une monnaie stable, une inflation maîtrisée, et quelques infrastructures symboliques. La France présente cela comme une preuve de « partenariat ».
Mais l’expérience ambazonienne révèle le mensonge. Elle n’a connu ni autoroutes vitrines comme en Côte d’Ivoire, ni universités bâties par la France comme au Sénégal, ni discours sur un « développement stable ». Seulement des plantations, des forêts abattues, du pétrole exporté — et des soldats pour les surveiller.
Conclusion : pourquoi l’Ambazonie est le front décisif
La Françafrique survit en travestissant la domination en fraternité. Mais en Ambazonie, le masque n’a jamais pris. Ici, la négligence est totale, l’exploitation est nue, au point que même l’illusion de partenariat est impossible.
Le Dr. Sako présente l’Ambazonie comme un test décisif : si la Françafrique peut être brisée ici, elle peut l’être partout. La libération de l’Ambazonie ne libérera pas seulement un peuple abandonné par Londres et brutalisé par Yaoundé ; elle exposera la réalité de l’empire de l’ombre français à toute l’Afrique.
Pas de routes. Pas d’écoles. Seulement des soldats. Voilà l’héritage de la Françafrique en Ambazonie. Et c’est pourquoi, en Ambazonie, elle doit être vaincue.
Ia narration que Paris vend au monde — et que certains dirigeants africains répètent. Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, affirme qu’une réforme progressive du CFA est préférable à une rupture brutale. Pour les élites de Dakar et d’Abidjan, le franc CFA et l’appui français représentent un bouclier contre les chocs.
Par la Rédaction de The Independentist
La France aime se présenter comme un partenaire réticent, alourdi par l’histoire mais désireux d’aller de l’avant. Emmanuel Macron, premier président français né après la fin de la colonisation, a qualifié le colonialisme de « crime contre l’humanité ». À Ouagadougou, il a assuré qu’il appartenait à une génération qui ne dicterait pas l’avenir de l’Afrique. Les défenseurs du franc CFA ajoutent qu’il a offert une certaine stabilité : faible inflation, monnaie prévisible, et, en cas de crise, une garantie française.
C’est la narration que Paris vend au monde — et que certains dirigeants africains répètent. Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, affirme qu’une réforme progressive du CFA est préférable à une rupture brutale. Pour les élites de Dakar et d’Abidjan, le franc CFA et l’appui français représentent un bouclier contre les chocs.
Mais l’Ambazonie raconte une tout autre histoire. Ici, les promesses de la Françafrique résonnent comme une moquerie. Pas de routes, pas d’écoles, pas d’industries pour la population. Seulement des soldats. L’Ambazonie a hérité des coûts de la Françafrique — exploitation, négligence et répression — sans jamais goûter à ses prétendus « bénéfices ».
L’architecture de la Françafrique
Contrairement à l’Indochine ou à l’Algérie, où la guerre força la France à se retirer, l’indépendance en Afrique de l’Ouest et centrale fut purement cosmétique. De Gaulle sut préserver l’influence française non pas par des gouverneurs, mais par des mécanismes invisibles :
Chaînes économiques : le franc CFA obligeait les États à déposer une grande partie de leurs réserves au Trésor français, siphonnant les capitaux vers l’Europe et limitant le crédit local.
Marionnettes politiques : la France soutenait des dirigeants loyaux comme Ahmadou Ahidjo et Paul Biya, plus attachés à Paris qu’à leurs peuples.
Muscle militaire : troupes françaises et conseillers secrets intervenaient pour maintenir les régimes utiles aux intérêts de Paris.
Dans certains pays de la zone CFA, ce système apporta au moins des retombées maigres : inflation contenue, ordre macroéconomique fragile, projets « vitrines » dans les capitales. En Ambazonie, il n’y eut rien.
Ambazonie : exploitée sans retour
Le Cameroun méridional — l’Ambazonie — fut annexé par la République du Cameroun en 1961 avec la bénédiction de la France. Mais contrairement à d’autres anciennes colonies, il ne fut jamais cultivé comme « vitrine ». Il fut traité comme une périphérie à piller.
Pétrole sans développement : la raffinerie SONARA de Victoria transformait le brut ambazonien. Les revenus partaient vers Yaoundé et Paris, laissant derrière eux pollution, chômage et sous-développement.
Plantations sans progrès : les immenses domaines du CDC (banane, palmier, hévéa) enrichissaient l’État mais maintenaient les ouvriers dans la pauvreté, sans infrastructures modernes.
Forêts sans transformation : les massifs du Manyu et du Ndian furent abattus pour l’exportation, sans réinvestissement dans l’industrie ni dans les routes.
Gendarmes sans gouvernance : au lieu d’écoles et d’hôpitaux, les Ambazoniens reçurent des barrages, du harcèlement et, plus tard, des massacres.
En résumé, l’Ambazonie eut toute l’exploitation, mais aucun dividende.
Le franc CFA : une monnaie qui n’a jamais servi aux Ambazoniens
Les défenseurs du CFA soulignent sa prévisibilité. L’inflation y était plus faible que dans les États voisins ; certaines industries agricoles s’étaient même développées après la dévaluation de 1994. Pour les élites d’Afrique de l’Ouest, ces gains n’étaient pas négligeables.
Mais en Ambazonie, rien de tout cela. Le crédit y fut rare, les prix élevés, les opportunités inexistantes. Le système de parité canalisait les capitaux vers Yaoundé puis Paris. Les Ambazoniens n’étaient jamais autour de la table : leur économie se décidait à Paris et à Yaoundé, jamais à Buea ou Kumba.
Pour l’Ambazonie, le franc CFA n’est pas synonyme de stabilité. Il est synonyme d’exploitation doublée d’irrélevance.
La position du Dr. Sako : une libération au-delà de Yaoundé
Le Président Dr. Samuel Ikome Sako affirme que la lutte de l’Ambazonie ne consiste pas seulement à échapper à la dictature de Paul Biya. Elle vise à démanteler tout l’édifice de la Françafrique qui soutient Yaoundé.
Il insiste que la véritable indépendance implique de briser à la fois l’annexion et la dépendance néocoloniale. Cela suppose de rejeter le système CFA, de s’assurer que les ressources ambazoniennes soient contrôlées par les Ambazoniens, et d’empêcher toute puissance étrangère de dicter la politique économique ou sécuritaire.
Dans la vision du Dr. Sako, l’Ambazonie ne doit pas échanger un maître contre un autre. L’indépendance doit signifier la souveraineté dans son sens le plus plein : une monnaie, une économie et une gouvernance conçues par et pour les Ambazoniens.
Un verdict équilibré
Reconnaissons-le : la Françafrique n’a pas été totalement stérile ailleurs. Elle a apporté à certains États une monnaie stable, une inflation maîtrisée, et quelques infrastructures symboliques. La France présente cela comme une preuve de « partenariat ».
Mais l’expérience ambazonienne révèle le mensonge. Elle n’a connu ni autoroutes vitrines comme en Côte d’Ivoire, ni universités bâties par la France comme au Sénégal, ni discours sur un « développement stable ». Seulement des plantations, des forêts abattues, du pétrole exporté — et des soldats pour les surveiller.
Conclusion : pourquoi l’Ambazonie est le front décisif
La Françafrique survit en travestissant la domination en fraternité. Mais en Ambazonie, le masque n’a jamais pris. Ici, la négligence est totale, l’exploitation est nue, au point que même l’illusion de partenariat est impossible.
Le Dr. Sako présente l’Ambazonie comme un test décisif : si la Françafrique peut être brisée ici, elle peut l’être partout. La libération de l’Ambazonie ne libérera pas seulement un peuple abandonné par Londres et brutalisé par Yaoundé ; elle exposera la réalité de l’empire de l’ombre français à toute l’Afrique.
Pas de routes. Pas d’écoles. Seulement des soldats. Voilà l’héritage de la Françafrique en Ambazonie. Et c’est pourquoi, en Ambazonie, elle doit être vaincue.
la Rédaction de The Independentist
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AfroLeaks, France’s Strategic Interests, and Ambazonia’s Exit
No Roads, No Schools, Only Soldiers: Françafrique’s Legacy in Ambazonia, How France’s shadow empire exploited Ambazonia without giving it stability, prosperity, or sovereignty
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