Commentary

Le Mirage de la Grandeur Française : Du Québec à l’Ambazonie, Une Petite Puissance Déguisée en Empire

La France n’a ni pétrole en quantité, ni uranium suffisant, ni cacao. Son agriculture dépend de Bruxelles, son énergie des mines africaines, sa stabilité monétaire du franc CFA — une laisse coloniale qu’elle ose encore appeler partenariat. Retirez-lui l’Afrique, et la France s’effondre dans l’irrélevance.

Par The Independentist

La France ne s’est jamais remise de ses humiliations. En 1763, elle perd le Québec, et avec lui le rêve d’une Amérique française. Dès lors, Paris n’a cessé de courir après une grandeur qu’elle ne peut pas soutenir, poursuivant des ombres impériales tout en manquant des ressources nécessaires pour nourrir ses illusions. Contrairement aux États-Unis, qui ont bâti leur exceptionnalisme sur l’abondance continentale — terres fertiles, énergie inépuisable, marchés profonds — la France a construit ses prétentions sur du sable. Et chaque fois qu’elle a voulu dépasser ses limites, le résultat a été le même : défaite, dépendance, disgrâce.

L’Empire Perdu qui Hante la France

En Amérique du Nord, la France s’est effondrée devant la Grande-Bretagne. En Indochine, elle a été humiliée par des paysans combattants à Dien Bien Phu. En Algérie, elle a saigné puis fui, déchirée par une guerre qu’elle ne pouvait ni gagner ni justifier. Ces défaites ont laissé des cicatrices si profondes que la politique étrangère française n’est devenue qu’une thérapie pour un ego blessé : l’Afrique allait devenir le miroir où Paris ferait semblant d’être encore une puissance mondiale.

La Françafrique : Une Addiction, pas une Stratégie

Mais qu’est-ce que cette « grandeur » tant vantée ? Rien d’autre qu’une dépendance à des hommes faibles dans des palais forts. Paul Biya, dictateur au Cameroun depuis plus de quarante ans, est maintenu en vie politique par l’argent, le silence et la complaisance de la France. Paris appelle cela de la stabilité. Le monde entier y voit corruption, répression et déclin.

Et pourquoi ? Parce que la France n’a ni pétrole en quantité, ni uranium suffisant, ni cacao. Son agriculture dépend de Bruxelles, son énergie des mines africaines, sa stabilité monétaire du franc CFA — une laisse coloniale qu’elle ose encore appeler partenariat. Retirez-lui l’Afrique, et la France s’effondre dans l’irrélevance.

Rwanda : La Honte du Génocide

Cette dépendance est devenue meurtrière. Au Rwanda, la France a soutenu un régime génocidaire pour préserver son influence. Elle a armé, conseillé et défendu des hommes qui ont massacré près d’un million de personnes. Pendant que les rivières de Kigali se teintaient de rouge, Paris se préoccupait davantage de sauver sa « zone d’influence » que de sauver des vies. Ce fut plus qu’un échec stratégique : un effondrement moral. Le Rwanda reste à ce jour la plus grande tache de honte dans l’histoire contemporaine de la France — et pourtant, elle n’a rien appris.

Ambazonie : Le Nouveau Génocide

Aujourd’hui, en Ambazonie, l’histoire se répète. La France protège Paul Biya à l’ONU, alimente sa machine de guerre par le système CFA, et ferme les yeux pendant que des villages entiers sont brûlés. Des milliers ont été tués, des millions déplacés, et Paris continue de murmurer qu’elle défend la « Francophonie ». Disons-le clairement : ceci n’est pas la Francophonie. C’est la complicité dans un génocide. Une fois de plus, la France choisit son illusion de grandeur au détriment des vies humaines.

Une Puissance Sans Fondations

Voilà l’ironie cruelle. L’exceptionnalisme américain, aussi imprudent soit-il, repose sur une abondance réelle. L’arrogance néoconservatrice française ne repose que sur la dépendance. C’est le bluff d’un joueur sans jetons, essayant d’acheter du temps avec le sang des autres. Chaque veto à New York, chaque pot-de-vin à Yaoundé, chaque « sommet » mis en scène à Paris — tout cela n’est que du théâtre pour masquer une vérité simple : la France est une petite puissance déguisée en empire, et chaque jour son masque glisse un peu plus.

L’Humiliation de la Surenchère

Du Québec à l’Indochine, de l’Algérie au Rwanda, et maintenant en Ambazonie, l’histoire est la même. La France s’aventure trop loin, échoue, et laisse derrière elle des cendres — parfois les siennes, trop souvent celles des autres. Ce n’est pas une stratégie. Ce n’est pas du leadership. C’est l’humiliation déguisée en grandeur, et l’Histoire s’en souviendra ainsi.

The Independentist

Leave feedback about this

  • Quality
  • Price
  • Service

PROS

+
Add Field

CONS

+
Add Field
Choose Image
Choose Video