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LA FRATERNITÉ SECRÈTE QUI DIRIGE LE CAMEROUN : DES PLANS NAZIS À LA TYRANNIE D’ESSINGAN.

Le Professeur Joseph Charles Owona le père idéologique d’Essingan

Par Mankah Rosa Parks
Correspondante principale d’enquête, The Independentist

Lorsque l’Allemagne nazie s’est effondrée en 1945, beaucoup pensaient que son idéologie fasciste disparaîtrait avec elle. Mais dans les cendres de Berlin, quelque chose de plus sinistre a survécu — non pas en Europe, mais dans les anciennes colonies africaines de la France.

La France, qui avait collaboré avec Hitler à travers le tristement célèbre régime de Vichy, a emprunté des tactiques clés au manuel nazi — non pour gouverner la France, mais pour garder la main sur ses colonies comme le Cameroun. L’objectif était d’écraser la résistance, manipuler les divisions ethniques et consolider un pouvoir autoritaire.

Au Cameroun, cette idéologie importée s’est enracinée sous le président Paul Biya. Ce n’était pas du nazisme au sens strict. Il n’y avait ni croix gammées, ni bottes militaires. À la place, elle s’est déguisée sous un manteau tribal — un réseau discret mais puissant connu sous le nom d’Essingan.

ESSINGAN : LE MOTEUR CACHÉ DU RÉGIME DE BIYA

« Essingan » signifie « frère » dans la langue beti-fang. Mais dans le monde politique camerounais, Essingan est bien plus qu’un terme d’affection. C’est une alliance secrète d’élites beti-bulu — politiciens, généraux, universitaires, chefs d’entreprise — qui forment le noyau invisible des 42 années de règne de Biya.

Contrairement à un parti politique, Essingan n’a pas de manifeste. Il n’a ni siège, ni réunions publiques. Sa force réside dans le silence de ses membres, liés par le sang, la tribu et une loyauté absolue envers Paul Biya. Tout comme les SS d’Hitler, Essingan existe pour protéger le chef, contrôler l’État de l’intérieur et écraser toute opposition.

LA MAIN FRANÇAISE DERRIÈRE LE RIDEAU

Après la Seconde Guerre mondiale, certaines élites françaises d’extrême droite ont compris que les méthodes utilisées par Hitler pour écraser la dissidence et manipuler les masses pouvaient être utiles dans les colonies. Avec un cynisme remarquable, elles ont recyclé ces stratégies — favoritisme ethnique, endoctrinement des jeunes, police secrète, propagande — pour contenir les mouvements indépendantistes.

Au Cameroun, ce système a été affiné. La France a formé les premiers dirigeants postcoloniaux comme Ahidjo et Biya aux techniques de guerre psychologique, au clientélisme tribal et à la surveillance d’État. Avec le temps, ces outils ont donné naissance à Essingan — une version camerounaise des SS nazis.

L’IDÉOLOGIE CENTRALE : LE MEIN KAMPF DE BIYA

Le livre de Paul Biya, Le Libéralisme Communautaire, est souvent présenté comme sa doctrine politique. Mais à l’instar du Mein Kampf d’Hitler, c’est un texte vague, confus, et largement ignoré. Son véritable but n’est pas d’informer le peuple, mais de justifier un pouvoir absolu. De même qu’Hitler a utilisé Mein Kampf pour justifier la domination raciale, Biya utilise Le Libéralisme Communautaire pour légitimer une hégémonie tribale, une centralisation autoritaire et la répression.

QUI SONT LES ARCHITECTES D’ESSINGAN ?

Essingan a plusieurs visages. Certains sont des intellectuels. D’autres sont des militaires. Beaucoup sont ministres ou dirigeants d’institutions stratégiques. Mais tous sont liés par deux choses : leur origine beti-bulu et leur loyauté inconditionnelle envers le régime.

PARMI LES ARCHITECTES FONDATEURS DÉCÉDÉS OU ÉCARTÉS :

Professeur Joseph Charles Owona – Considéré comme le père idéologique d’Essingan, il a joué un rôle clé dans la formulation de la doctrine tribale du régime.

Professeur Titus Edzoa – Ancien bras droit de Biya et secrétaire général à la présidence, emprisonné pour avoir osé le défier.

Jean Fochivé – Chef impitoyable de la sécurité intérieure dans les années 1980-1990, véritable maître espion du régime Biya.

PARMI LES PORTE-FLAMBEAUX ACTUELS D’ESSINGAN :

Ferdinand Ngoh Ngoh – Secrétaire général à la présidence. Probablement l’homme non élu le plus puissant du Cameroun. Il est la main droite de Biya et l’exécuteur des décisions présidentielles.

Louis Paul Motaze – Ministre des Finances. Contrôle le Trésor public et veille à ce que les fonds de l’État circulent dans les circuits Essingan.

Laurent Esso – Ministre de la Justice. Dirige un appareil judiciaire utilisé pour neutraliser les opposants politiques.

Joseph Beti Assomo – Ministre de la Défense. Tient l’armée sous contrôle, en particulier les unités d’élite réprimant les régions anglophones.

Jacques Fame Ndongo – Ministre de l’Enseignement supérieur. Chargé de l’endoctrinement idéologique à l’université et dans les établissements supérieurs.

René Emmanuel Sadi – Ministre de l’Administration territoriale. Supervise les gouverneurs et préfets, garants de l’hégémonie Essingan dans tout le pays.

Paul Atanga Nji – Ministre chargé des missions à la présidence. Anglophone utilisé comme alibi politique pour diviser l’opposition dans les régions anglophones ; largement perçu comme un pion d’Essingan.

Gaston Eloundou Essomba – Ministre de l’Eau et de l’Énergie. Dirige les secteurs stratégiques liés aux services publics dans une logique clientéliste tribale.

André Mama Fouda – Ancien ministre de la Santé. A géré le système de santé selon des critères de loyauté ethnique.

Ngalle Bibehe – Ministre des Transports. Supervise les infrastructures critiques et les ports ; acteur clé dans le réseau économique d’Essingan.

David Nkoto Emane – Ancien directeur général de CAMTEL. Sous son autorité, les télécommunications de l’État ont été utilisées à des fins de surveillance.

Gervais Bolenga – Directeur général de CAMWATER. Détient le contrôle des marchés publics de distribution d’eau en milieu urbain.

Ngo’o Galax Etoga – Chef de la gendarmerie nationale. Force militaire intérieure, bras répressif central d’Essingan.

LE POINT DE RUPTURE : LA RÉSISTANCE, WIKILEAKS ET LA STRATÉGIE DU DR. Ikome SAKO

Pendant des décennies, Essingan a prospéré dans le secret et le silence. Mais le XXIe siècle a bouleversé cet équilibre — l’internet, les lanceurs d’alerte et une résistance connectée ont levé le voile.

Les fuites diplomatiques, les révélations internes et les réseaux sociaux ont mis à nu l’architecture occulte d’Essingan. Loin des rituels tribaux et de la protection française, le cœur du pouvoir est désormais visible.

Puis vint l’Ambazonie.

Par une combinaison de résistance armée, d’éducation politique et de diplomatie internationale, le mouvement ambazonien — dirigé intellectuellement par le président Dr Samuel Ikome Sako — a commencé à démystifier le noyau tribal du régime camerounais. Sa stratégie d’éveil préventif et de résistance structurée a brisé des décennies de peur.

Aujourd’hui, grâce à cet éveil, de plus en plus de Camerounais comprennent que le régime de Biya n’est pas simplement corrompu — il est construit comme une dictature tribale d’inspiration nazie, protégée par une élite cachée persuadée que le pays leur appartient.

CONCLUSION : L’OMBRE NE PEUT RÉGNER ÉTERNELLEMENT

Le modèle nazi — police secrète, suprématie ethnique, propagande et culte de la personnalité — a été réincarné à Yaoundé sous le nom d’Essingan. Mais l’Histoire a montré que ces régimes ne s’effondrent pas par la guerre extérieure, mais par l’éveil intérieur.

Alors que la résistance s’amplifie et que les secrets d’Essingan sont dévoilés, le Cameroun se trouve à un carrefour. L’avenir ne sera pas décidé par la loyauté tribale ou le clientélisme, mais par un peuple qui a enfin compris la vérité.

Et une fois que le peuple connaît la vérité, aucune ombre ne peut la lui cacher éternellement.

Mankah Rosa Parks

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