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Position de l’Ambazonie : Pas de Sélection, Pas de Négociations en Territoire Ennemi

En 1984, Paul Biya restaura le nom “République du Cameroun” — l’État qui existait avant l’unification de 1961. Par cet acte, il confirma que l’union était dissoute et que le Cameroun méridional se retrouvait seul.

Par la Rédaction Politique de The Independentist

Depuis plus de soixante ans, le peuple du Cameroun britannique méridional — aujourd’hui l’Ambazonie — subit l’une des trahisons les plus systématiques de l’histoire africaine moderne. À chaque étape, les promesses ont été brisées, les accords violés et le droit à l’autodétermination piétiné. De ce long parcours de tromperie ressort une vérité inébranlable : l’Ambazonie rejette toute forme de “sélection” imposée par le régime colonial et refuse catégoriquement toute négociation en territoire ennemi.

La Chaîne des Trahisons

Tout commence en 1961, lorsque le peuple du Cameroun méridional vote lors d’un plébiscite organisé par l’ONU pour former une fédération d’égal à égal avec la République du Cameroun. L’article 47 de cette fédération garantissait qu’aucune modification constitutionnelle ne pouvait être effectuée sans le consentement des deux parties. Cette garantie fut brisée presque aussitôt.

Le 1er septembre 1961, alors qu’une réunion des Nations Unies devait définir les modalités de rédaction d’une véritable constitution fédérale, la France et la République du Cameroun quittèrent la salle. Elles décidèrent unilatéralement d’amender la constitution de la République du Cameroun et de la présenter comme une prétendue “constitution fédérale” — un document frauduleux sans préambule et sans reconnaissance du statut ou de la position du Cameroun britannique. Ce fut l’acte fondateur de l’annexion par tromperie.

À Foumban, ce qui devait être une conférence constitutionnelle s’est avéré une mascarade. Au lieu d’un traité d’union déposé aux Nations Unies, le Cameroun méridional fut confronté à un projet pré-rédigé à Yaoundé et à Paris — la charte de l’assimilation.

En 1972, Ahmadou Ahidjo organisa un référendum frauduleux pour abolir la fédération, en violation flagrante de l’article 47. Un État unitaire fut imposé sans le consentement de l’Ambazonie.

En 1984, Paul Biya restaura le nom “République du Cameroun” — l’État qui existait avant l’unification de 1961. Par cet acte, il confirma que l’union était dissoute et que le Cameroun méridional se retrouvait seul.

Les révisions constitutionnelles de 1996, la doctrine du Libéralisme Communal, puis le Glossaire de la Décentralisation, n’ont été que des instruments d’assimilation présentés comme des réformes.

Puis vinrent les mascarades successives : le soi-disant Grand Dialogue National, le Processus Suisse, le Monologue canadien. Tous échouèrent parce qu’ils n’étaient jamais sincères. Aucun ne respectait l’Ambazonie comme partie égale.

Pendant ce temps, le RDPC a cessé d’être un parti politique pour devenir une corporation de prédation, pillant la SONARA, AMTEL et toutes les richesses du pays. La France en est l’actionnaire majoritaire, et Paul Biya son président du conseil d’administration.

Zéro Compromis

De cette histoire, l’Ambazonie a tiré la leçon la plus douloureuse : chaque compromis a engendré une nouvelle trahison. Chaque concession a resserré nos chaînes. Chaque soi-disant dialogue a été manipulé pour renforcer la domination coloniale. Et toujours, derrière ces trahisons, se tient la France — l’actionnaire majoritaire de la corporation Cameroun.

C’est pourquoi la position de l’Ambazonie est dure, ferme et non négociable :

Non aux sélections. L’Ambazonie ne légitimera jamais les élections frauduleuses, les dirigeants imposés ou les mascarades coloniales.

Non aux négociations en territoire ennemi. Toute discussion authentique doit se tenir dans un pays tiers de notre choix, avec des garants internationaux crédibles.

Pas de compromis. Parce que chaque compromis passé — de Foumban jusqu’au faux processus canadien — s’est terminé en trahison.

Oui à l’autodétermination. Tant que les conditions véritables ne sont pas réunies, notre lutte continuera, sans pause, sans excuses et sans recul.

Liberté ou Rien

L’Ambazonie n’est pas née d’un décret de Yaoundé. Elle est née de la trahison, nourrie par le sacrifice, et portée par le sang de nos martyrs, la résilience de nos réfugiés et la détermination de sa diaspora.

Le verdict de l’histoire est définitif : l’Ambazonie ne sera plus jamais trompée par la France, par Yaoundé, ni par leurs complices internationaux.

Notre chemin est tracé. Notre peuple est résolu. Notre principe est éternel :
Pas de Sélection. Pas de Négociations en Territoire Ennemi. Pas de Compromis. Liberté ou Rien.

la Rédaction Politique de The Independentist

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