The Independentist News Blog Letters to the Editor Lettre ouverte à Monsieur l’Ambassadeur de France et au Président par intérim de la République du Cameroun Sur: l’économie criminelle des postes de contrôle militaires en Ambazonie
Letters to the Editor

Lettre ouverte à Monsieur l’Ambassadeur de France et au Président par intérim de la République du Cameroun Sur: l’économie criminelle des postes de contrôle militaires en Ambazonie

Thierry Marchand l’Ambassadeur de France au Cameroun est Président par intérim de LRC

De : Citoyen préoccupé de l’Ambazonie
À : Son Excellence, l’Ambassadeur de France au Cameroun

Monsieur le Président par intérim de la République du Cameroun, Que voulez-vous dire par paix et collaboration lorsque vos forces tirent profit de l’oppression ?

Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Président par intérim,

Vous parlez de paix, de dialogue et de collaboration — des mots qui résonnent avec élégance dans les salons diplomatiques, mais qui sonnent creux dans les rues de Bamenda, Wum, Mamfé et Mbengwi. Vous parlez de paix pendant que vos policiers et gendarmes transforment nos routes en postes de péage d’extorsion, et vos militaires en une mafia qui s’engraisse sur la souffrance de notre peuple.

Permettez-nous de vous donner des chiffres, et non de simples accusations.

Entre la ville de Bamenda et Bamunka (zone de Ndop), il y a au moins 25 postes de contrôle. À chacun d’eux, vos hommes en uniforme exigent 1 000 FCFA par véhicule, voire plus. En moyenne, 50 véhicules empruntent cette route quotidiennement dans les deux sens.

Voici le calcul :

1 000 FCFA × 50 véhicules = 50 000 FCFA par poste par jour

50 000 FCFA × 25 postes = 1 250 000 FCFA par jour

1 250 000 FCFA × 5 jours = 6 250 000 FCFA par semaine

Cela représente plus de six millions de francs CFA par semaine, pour une seule route.

De Bamenda à Wum : encore 13 postes de contrôle.
Dans la ville de Bamenda elle-même : plus de 30 postes de contrôle.
Sans oublier Mamfé, Mbengwi, Bali et d’autres zones — toutes infestées par les mêmes pratiques mafieuses.

Vos officiers ne sont pas en mission de paix. Ils sont en mission de profit. Beaucoup paient des pots-de-vin pour être affectés à Bamenda, car l’économie de l’extorsion y est florissante. Certains de vos soldats ne veulent pas que la guerre se termine — non pas parce qu’ils aiment le Cameroun, mais parce qu’ils profitent du chaos.

Et lorsque nos Forces d’autodéfense ambazoniennes (ASA) appellent à des villes mortes ou prennent des mesures pour restaurer la dignité de notre peuple, vous les traitez de terroristes — alors que vous protégez et soutenez les vrais criminels en uniforme.

Monsieur l’Ambassadeur, est-ce cela que vous appelez « collaboration » avec les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ?
Monsieur le Président, est-ce cela que votre gouvernement qualifie de « retour de l’autorité de l’État » ?

Vous devez des réponses au peuple. Pas des slogans. Pas des manipulations. Pas des mensonges.

Cette lettre est un avertissement, et un appel. Un appel à chaque observateur honnête à voir le vrai visage de ce qui se passe en Ambazonie — un racket militarisé d’extorsion, protégé par le silence diplomatique et la complicité internationale.

Cessez de saboter les décisions des ASA. Car au final, ce sont les militaires de la République qui profitent du sang versé, pas le peuple.

Trop, c’est trop.

Que Dieu ait pitié de l’Ambazonie.

Exit mobile version