Ce silence n’est pas de la diplomatie. C’est de la complicité. Le Secrétariat de l’ONU à New York ne peut pas se cacher derrière les mots de Genève tout en refusant d’affronter les allégations de corruption dans ses propres couloirs.
Par The Independentist Desk
Lorsque la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a visité Yaoundé plus tôt cette année, Paul Biya a répété ce qu’il promet depuis des décennies : des « élections libres et transparentes ». Dans le même temps, des rumeurs ont circulé selon lesquelles son émissaire, Félix Mbayuh, aurait transporté une « incitation financière » destinée à New York. Au départ, certains bruits laissaient entendre qu’Amina Mohammed l’avait refusée. Mais aujourd’hui, alors que Genève tire la sonnette d’alarme et que New York garde le silence, le doute s’installe. Si l’offre a été rejetée, pourquoi l’ONU ne le dit-elle pas clairement ? Et si elle ne l’a pas été, le silence vaut complicité.
Un Scénario de Mensonges Bien Connu
Ce n’est pas la première fois que Biya vend de fausses assurances aux institutions internationales.
Dans les années 1990, après les martyrs de Bamenda, il promettait une ouverture démocratique. Résultat : l’opposition a été muselée et la victoire du SDF en 1992 a été confisquée.
En 2004, il assurait que des réformes renforceraient la démocratie. En réalité, les opposants ont été harcelés et les observateurs internationaux ont timidement validé un simulacre.
Pendant la guerre en Ambazonie, Biya répétait à l’ONU qu’il poursuivait le « dialogue ». Ce dialogue a pris la forme de massacres, d’incendies de villages et d’un exode massif de réfugiés. Le soi-disant « Grand Dialogue National » de 2019 n’était qu’un écran de fumée dont l’issue avait été rédigée d’avance.
À chaque fois, l’ONU et la communauté internationale ont pris ses paroles pour argent comptant, puis détourné le regard au moment des crimes.
Les promesses de Biya ne sont pas des engagements. Ce sont des devises politiques, des pots-de-vin diplomatiques offerts à la communauté internationale.
Genève Parle, New York se Tait
Cette semaine, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, a dénoncé les restrictions imposées à l’opposition, les interdictions de meetings et les irrégularités sur les listes électorales. Mais à New York, où siègent António Guterres et Amina Mohammed, c’est le silence absolu. Pourquoi ? Parce que Genève est technique, alors que New York est politique. Genève peut aboyer, mais New York est muselé par la protection française et l’argent sale du régime de Yaoundé.
Les Transactions Sombres
Les allégations autour de l’inducement de Mbayuh ne peuvent pas être balayées d’un revers de main. Si aucun argent n’a été proposé, pourquoi l’ONU ne le dit-elle pas clairement ? Si l’offre a été faite et rejetée, pourquoi ne pas le confirmer pour dissiper les soupçons ? Ce silence nourrit la perception que la corruption est la norme, que le silence s’achète, et que Biya a encore une fois manipulé le système. Tout le monde connaît la méthode : enveloppes discrètes, contrats opaques, cadeaux sous la table. Imaginer que l’ONU y échappe est une illusion.
La Complicité par le Silence
Ce silence n’est pas de la diplomatie. C’est de la complicité. Le Secrétariat de l’ONU à New York ne peut pas se cacher derrière les mots de Genève tout en refusant d’affronter les allégations de corruption dans ses propres couloirs. Chaque fois que Biya trompe les institutions internationales et qu’il s’en tire impuni, il se renforce, et l’ONU perd un peu plus de crédibilité.
Pour les Ambazoniens, la conclusion est claire : notre avenir ne peut dépendre ni de Yaoundé ni d’institutions compromises par l’argent de Biya et le parapluie français. Les mots de Genève sonnent creux si le silence de New York est acheté. Seules la résistance, l’unité et la souveraineté peuvent garantir notre destin.
The Independentist Desk

