En 1984, Paul Biya visita Londres et versa un million de livres sterling tiré du trésor camerounais. Beaucoup y virent le prix du silence britannique.
Par MC Chryton, AfroLeaks
Une trahison inscrite dans l’histoire
En 1946, les Nations Unies confièrent à la Grande-Bretagne la mission de préparer le Cameroun méridional — aujourd’hui Ambazonie — à l’indépendance. Cette responsabilité ne fut jamais remplie.
En 1961, le peuple du Cameroun méridional se vit refuser l’option la plus élémentaire : l’indépendance. Le plébiscite imposa seulement deux choix : rejoindre le Nigeria ou rejoindre le Cameroun français. La Résolution 1608 de l’ONU exigeait un traité d’union entre la Grande-Bretagne, la France et les dirigeants du Cameroun méridional. Ce traité ne fut jamais signé. La Grande-Bretagne partit, laissant un vide dangereux aussitôt transformé en occupation par le Cameroun français.
Ce n’était pas l’indépendance. C’était l’abandon.
Le silence acheté par l’argent et les faveurs
En 1972, Ahmadou Ahidjo organisa un référendum supprimant le fédéralisme. La Grande-Bretagne se tut.
En 1982, pendant la guerre des Malouines, Londres conclut un accord secret avec Paris : en échange de missiles Exocet, elle abandonna la cause du Cameroun méridional.
En 1984, Paul Biya visita Londres et versa un million de livres sterling tiré du trésor camerounais. Beaucoup y virent le prix du silence britannique.
Élections truquées, missiles pointés
En 1990, François Mitterrand affirma à Yaoundé qu’aucun anglophone ne gouvernerait jamais le Cameroun. La Grande-Bretagne garda le silence.
En 1992, John Fru Ndi contesta Biya lors d’élections truquées. Londres répondit : « aucun intérêt stratégique ».
Dans le même temps, des navires français stationnaient à Douala, prêts à frapper Bamenda en cas de soulèvement. La Grande-Bretagne savait. Elle se tut.
Seules des images satellites américaines, publiées par The Cameroon Post, stoppèrent le plan. L’éditeur Paddy Mbawa fut arrêté. Londres resta muet.
Le démantèlement d’une nation
La CDC dépouillée et vendue.
La Cameroon Bank fermée.
Aéroports de Tiko, Bali, Besongabang, Nkwen fermés.
Plantations de thé de Tole et Ndu liquidées, café de Santa fermé.
Société des ingénieurs interdite, Ombe rétrogradée.
WADA et MIDENO dissous.
Niba Motors, Nangah, Che Company ruinées.
Marketing Board dissous.
Hôpitaux déplacés vers le Cameroun français.
Juges de common law remplacés par juges de droit civil ; notaires anglophones effacés.
Ce n’était pas une réforme. C’était une strangulation.
La honte du Commonwealth
En 1995, le Cameroun fut admis au Commonwealth malgré son échec sur tous les critères. Depuis, Biya n’a jamais respecté les droits humains ni été sanctionné. Les Ambazoniens sont exclus des institutions, pour éviter les révélations.
Hypocrisie flagrante :
Nigeria suspendu.
Zimbabwe suspendu.
Fidji suspendu.
Mais Biya reste intouchable.
Patricia Scotland dîna avec Biya. Le prince Charles visita Korup et détourna un transformateur promis à Bamenda. Silence britannique.
Aujourd’hui, la Grande-Bretagne consacre plus d’attention à l’Institut d’agriculture tropicale de Mbalmayo, expérimentant des « puits de carbone », qu’à la survie de l’Ambazonie.
L’Amérique face au vide britannique
Aujourd’hui, la présence britannique en Ambazonie se limite à parler pidgin et lamso, à distribuer des micro-subventions symboliques.
En revanche, l’Amérique a laissé un héritage durable : des médecins formés au troisième cycle à Mbingo et Banso, des volontaires du Peace Corps enseignant les sciences à Bamenda, Banso, Buéa et Molyko. L’esprit de John F. Kennedy, assassiné en 1963, vit toujours.
Étrangement, lorsque le Secrétaire général de l’ONU prit connaissance de la trahison britannique, il se rendit à Buéa. En route vers le Congo, son avion s’écrasa. Accident ou sabotage ?
Un verdict que l’histoire ne peut ignorer
La Grande-Bretagne et la France :
Ont trahi leur mandat.
Ont accepté l’argent pour se taire.
Ont troqué l’Ambazonie contre des armes.
Ont regardé son économie s’effondrer.
Ont protégé Biya dans le Commonwealth.
Coupables devant l’histoire. De trahison. De complicité. D’avoir nourri un génocide pour du pétrole, des bananes et des contrats.
MC Chryton, AfroLeaks

