Le président français Emmanuel Macron a arpenté les rues de New York cette semaine, non par choix mais par contrainte — et ce moment inattendu a révélé bien plus qu’un simple désagrément diplomatique.
Par la Rédaction de The Independentist
Le président français Emmanuel Macron a arpenté les rues de New York cette semaine, non par choix mais par contrainte — et ce moment inattendu a révélé bien plus qu’un simple désagrément diplomatique.
Bloqué pendant une demi-heure derrière le cortège de Donald Trump, Macron a dû quitter sa voiture et marcher sur les trottoirs de Manhattan comme un passant ordinaire. « Devine quoi, j’attends dans la rue parce que tout est gelé à cause de toi », a-t-il lancé à Trump dans un appel téléphonique à moitié ironique. Un policier new-yorkais, gêné, s’est excusé : « Monsieur le Président, tout est gelé. »
Ce soir-là, l’impuissance du président français reflétait la paralysie d’un ordre mondial qui bloque depuis trop longtemps l’accès des peuples opprimés à la justice.
Reconnaissance pour les uns, silence pour les autres
Quelques heures plus tard, Macron s’est présenté à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU pour annoncer que la France reconnaissait officiellement l’État de Palestine. L’ovation fut immédiate. Pour les Palestiniens, il s’agissait d’un acte symbolique attendu depuis des décennies.
Mais pour les Ambazoniens, cette reconnaissance a mis en lumière la sélectivité des grandes puissances. La France, qui a accompagné l’annexion du Cameroun méridional en 1961, refuse aujourd’hui de reconnaître la question ambazonienne. Le même gouvernement qui salue la souveraineté palestinienne arme et finance l’extermination menée par Yaoundé en Ambazonie.
Pourquoi la revendication d’autodétermination de certains est-elle célébrée, tandis que celle d’autres peuples est enterrée dans le silence ?
La route gelée de la diplomatie
La marche de Macron dans les rues de New York — bloqué, contrarié, obligé d’improviser — illustre parfaitement la voie sans issue qu’affronte l’Ambazonie. À chaque carrefour se dressent des obstacles : veto français, propagande camerounaise, inertie onusienne.
Pourtant, l’histoire enseigne que les blocages ne durent pas toujours. La Namibie a attendu des décennies avant que l’apartheid sud-africain ne s’effondre. Le Soudan du Sud a enduré des générations de guerre avant son indépendance. La Palestine vient de recevoir un nouvel élan.
L’Ambazonie, elle aussi, finira par franchir ce barrage — non parce que la France l’y autorisera, mais parce que la justice ne peut rester figée éternellement.
Note éditoriale : Il est temps de briser le gel
La Grande-Bretagne, le Commonwealth et les États-Unis ne peuvent plus se cacher derrière l’obstruction de Paris. Londres a créé la tutelle, a abandonné sa mission de décolonisation et a livré l’Ambazonie au massacre. Le Commonwealth s’est rendu complice par son silence, alors même que sa Charte impose la défense des peuples opprimés.
Quant aux États-Unis — dont les présidents, de Wilson à Kennedy, ont fait de l’autodétermination une bannière — ils ont aujourd’hui l’occasion de reprendre le flambeau moral. Si Washington peut applaudir la France pour la reconnaissance de la Palestine, il peut aussi exiger que Londres et Paris rendent des comptes pour l’injustice gelée en Ambazonie.
La frustration de Macron sur un trottoir new-yorkais rappelle que les cortèges du pouvoir ne bloquent pas la liberté à jamais. La Grande-Bretagne doit assumer son devoir inachevé, le Commonwealth doit appliquer ses principes, et les États-Unis doivent s’ériger en garants de la justice.
La route vers la liberté ambazonienne est gelée depuis trop longtemps. Il est temps de lever le barrage.
Ia Rédaction de The Independentist

