Par la Rédaction – The Independentist
13 juillet 2025
Dans les coulisses opaques de la Françafrique, la démocratie n’existe souvent que de nom. Depuis plus de six décennies, la France a perfectionné une stratégie subtile mais sinistre : la substitution et la tyrannie. L’objectif n’est pas de promouvoir le pouvoir du peuple, mais de préserver les intérêts de Paris. Les élections ont lieu, les constitutions sont révisées, les poignées de main sont médiatisées – mais les vraies décisions se prennent ailleurs.
Cette stratégie repose sur la rotation du pouvoir entre des fidèles, non pour servir les citoyens, mais pour garantir que l’influence française reste intacte, peu importe le visage affiché : civil, militaire ou dynastique. Et à travers l’Afrique francophone, le schéma est tristement clair.
Études de cas : un modèle de substitution orchestrée par la France
Burkina Faso – L’élimination de Sankara
Thomas Sankara a défié l’ordre néocolonial. Il a rejeté les prêts du FMI, nationalisé les terres et dénoncé l’exploitation française. En 1987, il a été assassiné par Blaise Compaoré – son ancien compagnon, couvert par les cercles diplomatiques français. Le Burkina a aussitôt été ramené dans l’orbite « acceptable ».
Tchad – D’Idriss Déby à Mahamat Déby
Idriss Déby, allié de longue date de Paris, est mort dans des circonstances suspectes en 2021. Sans élections, la France a immédiatement soutenu son fils, le général Mahamat Déby, dans une transition militaire qualifiée de « nécessaire ». Une république est devenue une monarchie de fait – avec l’approbation française.
Gabon – La dynastie Bongo
Omar Bongo a régné pendant quarante ans en fidèle client de la France. À sa mort, son fils Ali Bongo a été installé à la présidence à l’issue d’élections controversées. Lorsque la santé d’Ali s’est détériorée en 2018, des généraux formés en France ont commencé à préparer une relève. Son renversement en 2023 a mis fin à une dynastie construite avec l’appui de Paris.
Côte d’Ivoire – De Gbagbo à Ouattara
En 2011, Laurent Gbagbo refuse de reconnaître sa défaite dans une élection contestée. La France intervient militairement, l’arrête, et installe Alassane Ouattara – un ancien cadre du FMI proche des intérêts occidentaux. Ouattara reste au pouvoir, après avoir controversément prolongé son mandat au-delà des limites constitutionnelles.
Niger – Une chaîne brisée
En 2021, la France soutient Mohamed Bazoum comme successeur choisi de Mahamadou Issoufou. En 2023, un coup d’État balaie Bazoum, et la population célèbre – non pas par amour pour les militaires, mais par rejet des contrats miniers français et du contrôle militaire. Le nouveau pouvoir dit à Paris : « votre temps est révolu ».
Mali – Les marionnettes rejetées
La France soutient le président Ibrahim Boubacar Keïta jusqu’à ce que des manifestations massives provoquent sa chute. Paris tente de sauver son influence avec un gouvernement de transition, mais le colonel Goïta l’écarte, puis expulse les troupes françaises. Le message est clair : l’Afrique se réveille.
Cameroun 2025 : Biya est le masque, Frank est le visage
Le même scénario se joue désormais au Cameroun.
Paul Biya – âgé, affaibli, pratiquement absent – est encore présenté comme candidat du RDPC. Mais selon des sources diplomatiques, ce n’est qu’une mise en scène. Le vrai plan, orchestré en coulisses, est le suivant :
Biya est déclaré vainqueur des élections de 2025.
Quelques mois plus tard, une démission est organisée pour raisons médicales ou politiques – comme Ahidjo l’avait fait en 1982 sous la pression française.
Frank Biya, fils du président, est promu « successeur naturel » au nom de la stabilité.
Ce n’est pas une succession démocratique – c’est une substitution dynastique. Et comme au Tchad, au Gabon ou en Côte d’Ivoire, la main invisible de la France est bien présente, ne stabilisant que ses propres intérêts.
Un message aux Ambazoniens : Ce n’est pas notre élection
Les Ambazoniens doivent résister à la tentation de participer à ce cirque électoral. Ce n’est pas notre élection, ce n’est pas notre État, et ce n’est pas notre destin.
C’est une transition étrangère, conçue pour approfondir la tyrannie francophone sur notre territoire.
Participer, c’est légitimer :
Un régime génocidaire
Une démocratie de façade
Un projet colonial visant à effacer notre identité
Restons vigilants. Tant que la France contrôle Yaoundé, aucune élection ou négociation ne mènera à la justice. Leur objectif n’est pas l’unité – c’est la domination perpétuelle par des marionnettes interchangeables.
Un dernier avertissement : Ne remplaçons pas un empire par un autre
Oui, l’emprise française s’affaiblit – mais cela ne signifie pas que d’autres puissances ne tenteront pas de prendre sa place. Russie, Chine, Turquie et autres s’intéressent à l’Afrique. Les Ambazoniens doivent rester vigilants, lucides et indépendants, en refusant de devenir les pions de nouveaux maîtres.
Conclusion : La substitution n’est pas la souveraineté
De Ouagadougou à N’Djamena, de Libreville à Yaoundé, la formule française est désormais évidente : substituer la marionnette défaillante, maintenir la structure de domination intacte.
Mais l’Ambazonie n’est pas une concession française.
Nous ne sommes pas à vendre.
Nous ne sommes pas interchangeables.
Et nous ne faisons pas partie de l’empire mourant du Cameroun.
Refusons les élections de 2025.
Rejetons la dynastie Biya.
Résistons au jeu des substitutions.
Levons-nous pour une Ambazonie libre et souveraine