l’ONU, la Grande-Bretagne et la France agissent moins comme des défenseurs de la justice que comme des gardiens de leurs propres intérêts.
Par The Independentist Desk
Les organisations internationales jouent souvent un double jeu. Elles divisent la responsabilité entre deux bureaux — l’un « politique » et l’autre « technique ». Le bureau politique négocie, conclut des accords, encaisse des pots-de-vin et évite le scandale ; le bureau technique, lui, publie ensuite des déclarations de « préoccupation » pour sauver les apparences. Ainsi, l’institution protège son image tout en donnant l’illusion d’agir.
Le cas Kamto
Lorsque le professeur Maurice Kamto a été écarté de l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun puis emprisonné, le Secrétariat de l’ONU — représenté par Amina Mohammed à Yaoundé — est resté silencieux. Des sourires et des photos ont remplacé la vérité. Ce n’est que plus tard que le Bureau des droits de l’homme de l’ONU à Genève a publié un communiqué de préoccupation. Oui, ce communiqué avait son importance, mais pourquoi n’a-t-il pas été exprimé alors que Mohammed se trouvait face à Biya ? Pourquoi le bureau technique a-t-il dû « rattraper » le silence du bureau politique ?
La Grande-Bretagne et la France : des rôles complémentaires
La Haute Commission britannique à Yaoundé joue le rôle « technique » : elle surveille les élections, rédige des rapports, parle parfois en pidgin ou en lamnso pour rassurer les populations locales. Mais le jour du scrutin, elle brille par son absence : ni dans les bureaux de vote, ni dans les camps de réfugiés. Pourquoi les diplomates britanniques n’ont-ils pas accompagné les Français ?
La France, quant à elle, occupe depuis longtemps le rôle « politique ». Depuis 1992, des témoignages crédibles ont documenté le transport nocturne d’urnes bourrées par des véhicules de l’ambassade de France afin de garantir la victoire de Biya. Là encore, les rôles sont partagés : les Britanniques émettent des « préoccupations » polies, les Français verrouillent le résultat. Puis tous se taisent.
Un peu de bien — mais une hypocrisie plus profonde
Soyons justes : il existe des moments où l’ONU, la Grande-Bretagne ou même la France financent des projets humanitaires, soutiennent la société civile ou critiquent certains abus. Ces efforts existent et doivent être reconnus. Mais ils ne suffisent pas à masquer le schéma plus profond : quand le pouvoir et les intérêts économiques sont en jeu, la diplomatie prime toujours sur la démocratie.
La position du Dr. Sako
Le président Dr. Samuel Ikome Sako est clair : les Ambazoniens ne doivent pas attendre leur salut des organisations internationales. Leurs paroles peuvent sembler rassurantes, mais leurs actions trahissent constamment nos espoirs. Selon Dr. Sako, l’ONU, la Grande-Bretagne et la France agissent moins comme des défenseurs de la justice que comme des gardiens de leurs propres intérêts. Il avertit que si l’Ambazonie peut accueillir toute aide sincère, notre destinée repose d’abord sur notre propre résistance, nos propres sacrifices et notre propre détermination — pas sur les promesses d’institutions qui, depuis des décennies, ont permis la survie de la dictature de Biya.
La leçon pour l’Ambazonie
Ne nous illusionnons pas : la démocratie en Afrique ne sera pas garantie par ceux dont les intérêts reposent sur la dictature. Les communiqués de « préoccupation » venus de Genève ou de Yaoundé peuvent sembler réconfortants, mais ils ne se traduisent que rarement en action. Les dictateurs comme Biya le savent et en profitent habilement.
Ambazonie, le message est clair : oui, écoutons les paroles des institutions internationales, mais jugeons-les à leurs actes. Elles ne nous donneront pas notre liberté. Ce fardeau — et cet honneur — nous revient. La vérité dans la résistance. La clarté dans la crise.
The Independentist Desk

